Comment intégrer HEC après une “petite prépa” (sans cuber et en revenant de loin…)?
Avant-propos:
Suite à de nombreuses demandes de partage d’expérience, je me suis dit que restituer ces conseils à l’écrit serait peut-être utile à un plus grand nombre…
Après deux années de dur labeur en ECE (2011–2013) au sein d’une petite prépa située en banlieue parisienne (Alfred Kastler, Cergy), je suis parvenu à intégrer HEC Paris en 2013. Deux raisons expliquent, à mon avis, ce résultat : le facteur chance et la persévérance. J’aime à penser que la persévérance en est la principale raison…
A travers ce témoignage, je souhaite partager quelques conseils pratiques que j’aurais aimé recevoir avant d’intégrer la prépa. J’espère qu’ils sont toujours d’actualité et qu’ils vous aideront à aborder plus sereinement cette étape de votre scolarité. Avant de décrire la façon dont je me suis organisé pour chacune des matières, j’ai jugé utile de brièvement présenter mon parcours afin que vous ayez une idée de mon niveau de départ. Si je suis convaincu d’une chose, c’est que la prépa est avant tout un marathon dont l’intensité dépend en partie du point de départ…
Pourquoi la prépa? Bonne question! Avec du recul, je considère que la prépa a été l’une des périodes les plus stimulantes de ma vie sur le plan intellectuel. Cette formation est, je pense, complète et vous équipera d’un bagage culturel très large que vous n’avez pas forcément le temps de constituer lorsque vous évoluez dans le monde professionnel. D’ailleurs, lors de mon échange universitaire aux Etats-Unis, je me suis rendu compte que les étudiants français issus de cette formation avaient globalement une culture générale plus riche et étaient beaucoup plus ouverts sur le monde. En gros, si je devais résumer: la prépa vise à former un citoyen éclairé et l’école de commerce un “homme d’affaires/manager”. Assez complémentaire je trouve :).
Contexte de ma scolarité:
Intégrer HEC : je n’y avais jamais pensé pour la simple et bonne raison que je ne connaissais pas cette école d’intégrer la prépa. J’étais en filière ES au sein d’un lycée situé en banlieue parisienne à Beaumont sur Oise (seconde, première) et à l’Isle Adam (terminale). Malheureusement, les résultats scolaires affichés par ces deux lycées n’étaient globalement pas très bons, à mon époque du moins (deux à trois mentions très bien par an, toute filière confondue). J’avais personnellement une moyenne d’environ 13/14 tout au long du lycée, ce qui étant donné le faible niveau de mon lycée n’était clairement pas une prouesse ! J’ai toujours eu des lacunes importantes dans les matières littéraires. C’est ce qui m’a d’ailleurs valu un 6/20 à l’écrit du bac de français (oui je sais j’abuse!). Quand j’étais gamin, je n’étais pas du tout attiré par la lecture et ma culture générale a toujours été pour le moins limitée. Pire, jusqu’à récemment je faisais de nombreuses fautes d’orthographe (soyez indulgent si vous en trouvez dans ce document hein ^^)! Je me souviens encore avoir glissé un « commeme » dans l’une de mes copies de SES (économie) ce qui avait, à juste titre, profondément choqué mon professeur. Malgré des progrès significatifs, cette « malédiction » s’est en quelque sorte perpétuée, puisque j’ai obtenu 5/20 à l’orale de culture générale d’HEC. Mon sujet était d’ailleurs “lire, relire”, belle ironie du sort… Décidément, ce n’est pas facile de combler son retard en culture générale (dédicace à notre cher Pierre Bourdieu). De plus, lors de ma première simulation d’entretien de personnalité de prépa, l’un des membres du jury avait relevé “un certain accent de banlieusard ». Je remercie cette personne qui, en toute franchise, m’a permis de prendre conscience de ce qui malheureusement aurait pu continuer à me pénaliser. Je me suis depuis efforcer de soigner mes prises de parole en public !
J’ai découvert la prépa grâce à mon grand frère qui, suivant les conseils de son professeur de SES, avait rejoint la prépa Jean Jacques Rousseau (à Sarcelles). J’ai, personnellement, décidé de postuler au sein de plusieurs prépas parisiennes dont Janson de Sailly et Carnot, mais sans succès. Mon dossier scolaire au lycée n’était visiblement pas assez bon. C’est ainsi que je me suis retrouvé à Alfred Kastler. Avec du recul, je ne regrette pas du tout ma décision. C’est une prépa à taille humaine où la plupart des professeurs sont très (très) impliqués ! Si vous êtes ambitieux et que vous êtes prêts à fournir les efforts nécessaires, certaines « petites prépas » peuvent vous permettre d’intégrer les meilleures écoles ! J’irai même plus loin, en affirmant que l’environnement concurrentiel et élitiste des prépas les plus prestigieuses aurait pu m’intimider puisque l’écart de niveau aurait été trop important.
Le passage en prépa a comme souvent été assez brutal en termes de notes. Je suis passé d’environ 14 de moyenne générale en terminale à 9/10 en première année de prépa. J’avais, malgré tout, un bon niveau en maths et en économie, mais j’étais loin de figurer, en 1ère année, parmi les meilleurs élèves de la prépa (cf. bulletin premier trimestre ECE1 en annexe). Lors de mon premier concours blanc, j’avais obtenu des résultats qui m’auraient « théoriquement » permis d’intégrer Grenoble Business School. J’étais très satisfait puisque c’était au départ l’objectif que je m’étais fixé. Cependant, mes résultats se sont progressivement améliorés et j’ai commencé à cibler des écoles un peu mieux classées (EM/EDHEC) avant de pouvoir envisager d’intégrer, en deuxième année, une école du top 3 (HEC/ESSEC/ESCP). Je m’étais même, à un moment dit, que j’étais prêt à cuber afin d’intégrer une école du top 5. Cette décision m’avait notamment aidé a réduire mon niveau de stress lors des concours et m’a convaincu ne pas passer les concours ECRICOME. J’ai en effet décidé de me focaliser sur les concours de la BCE (stratégie que je ne conseille pas forcément avec du recul puisque passer d’autres concours peut constituer un bon entraînement). Ma moyenne a atteint 12/13 en fin de 2ème année et je figurais parmi les 3 meilleurs élèves de ma classe. L’avantage de la prépa c’est que le programme dure 2 ans, ce qui permet donc de rattraper son retard. En d’autres termes, la prépa n’est pas un sprint mais plutôt un marathon. De plus, tout au long de l’année, nous sommes souvent « sous-notés » par nos professeurs de prépa par rapport à la notation du concours. De bonnes surprises sont donc possibles lors du concours (cf section conseil par matière)!
Avec du recul, cette expérience fût très enrichissante que ce soit sur le plan intellectuel ou personnel avec de très belles rencontres. J’en garde donc de très bons souvenirs ! Et même si ça peut sembler dingue d’affirmer cela : croyez-moi, dans quelques années la prépa (ou du moins certains aspects :p) va vous manquer !
Tous les matins, en me rendant à la prépa, je passais devant le campus de l’ESSEC et je répétais dans ma tête le slogan de l’école lorsque j’avais besoin de me motiver : « You have the answer ». J’associais cela à d’autres références qui étaient disons plus personnelles: “je viens de loin et vu mon teint je dois faire les choses biens” :) J’en suis convaincu : le résultat des concours dépend essentiellement de vous, de votre motivation et des efforts que vous êtes prêts à consentir. Il se peut même que vous soyez surpris de votre potentiel !
Conseils généraux :
I) Avant la prépa :
1. Dresser un bilan de vos points faibles et de vos points forts et essayer de commencer à travailler sur vos points faibles pendant l’été qui précède l’entrée en prépa
2. Lire les grands classiques de littérature (ce sera utile en culture générale et vous n’aurez pas forcément le temps de le faire pendant la prépa). A ce titre, je vous conseille de lire Le monde de Sophie (livre qui passe en revue les principaux courants philosophiques)
3. Si vous faites encore des fautes d’orthographes, multiplier les dictées. Ce serait vraiment dommage de perdre des points en contraction et dans les autres matières à cause de simples fautes d’orthographes. J’ai personnellement obtenu une note négative (-18/20) lors de ma 1ère épreuve de contraction
4. Travailler les langues vivantes et l’anglais en particulier (coefficient relativement élevé et très utile plus tard dans le monde professionnel)
5. Assister si possible aux oraux de l’ESCP et d’HEC (l’étudiant ne peut pas refuser) avant le début de la prépa de préférence. Cela vous permettra de mieux comprendre les attentes des membres du jury et ça vous permettra de relativiser puisque vous allez vous apercevoir que les étudiants ne sont, après tout, pas si impressionnants que ça.
6. Ne pas oublier de vous reposer ! Profiter des vacances d’été car comme je l’ai indiqué précédemment, la prépa est un marathon qui s’inscrit dans la durée
II) Pendant la prépa :
1. Cibler les écoles qui vous intéressent (vos écoles préférées et vos “roues de secours”). C’est, je pense, essentiel et ce pour deux raisons : cela permettra tout d’abord de vous motiver lorsque vous aurez une baisse de moral, mais surtout cela vous permettra d’adapter votre travail en fonction des coefficients des différentes écoles (par exemple à HEC et à l’ESSEC le coefficient des langues est relativement faible alors que celui des maths ou de la philo est très important) et en fonction de la nature des épreuves (BCE, ECRICOME, IENA). Les épreuves sont parfois très différentes et elles nécessitent donc une préparation particulière
- L’inconvénient des « petites prépa », c’est que les professeurs ne préparent pas forcément leurs étudiants aux meilleures écoles (Top 3). Il est donc primordial de s’organiser avec d’autres étudiants, souhaitant intégrer les mêmes écoles, et de demander aux professeurs de vous accompagner dans cette préparation et ce le plus tôt possible. La préparation n’est pas du tout la même ! Il a fallu personnellement que je fasse un peu de « lobbying » afin d’obtenir de la part de mes professeurs des épreuves de types BCE (top 6). Je n’ain par exemple, fait ma première épreuve BCE en langue qu’à la fin de la première année et une épreuve de math type HEC/ESSEC qu’en milieu de deuxième année. Ce n’est clairement pas idéal et je vous conseille donc de formuler cette requête le plus tôt possible si vous ciblez les écoles parisiennes
2. Dresser un nouveau bilan de vos points forts et vos points faibles et adapter votre travail en conséquence : dans le premier cas l’objectif est de cartonner et dans le second de limiter la casse et vous avez 2 ans pour le faire ! C’est vraiment important d’être conscient de votre niveau puisque lors du concours, les membres du jury cherchent à accroître les écarts de note entre les copies afin de pouvoir distinguer plus facilement les étudiants. Un 15/16 tout au long de l’année pourra facilement se transformer en 20 (expérience personnelle) et inversement un 9/8 pourra descendre sous la barre des 6. L’objectif c’est de faire en sorte qu’au moins la moitié de la somme des coefficients soit un point fort (AEH/Maths, AEH/Culture Générale etc.) et si possible 2/3 des coefficients. En ce qui me concerne, j’étais parvenu à faire des Maths, de l’AEH et des langues mes points forts avec un gros point faible en culture générale
3. Se constituer un groupe de travail, composé d’étudiants sérieux et qui, de préférence, visent les mêmes écoles. L’objectif c’est de créer un climat d’entraide et de partager vos fiches, copies et de travailler ensemble plus généralement… Je vous conseille notamment de partager vos sujets de colle en AEH et en philosophie et de vous faire de rapides simulations de colle entre vous. Tachez en revanche d’éviter les passagers clandestins ;)
4. Etablir une routine (charge de travail en semaine et durant le weekend/vacances) et se fixer des objectifs de longs termes sans se laisser déstabiliser par les deadlines de court terme, quitte à avoir des mauvaises notes à certaines devoirs
5. Développer, au fur à mesure, des réflexes lors des épreuves en termes de gestion du temps (temps maximum à allouer à la phase de brouillon, à la phase d’élaboration du plan, si je n’ai pas le temps de finir l’épreuve, à partir de quel moment je décide de survoler l’ensemble des questions restantes afin d’identifier les « quick wins », c’est-à-dire les questions les plus simples et les plus rapides
6. Faire des pauses lorsque c’est nécessaire ! Lorsque vous sentez que vous n’êtes pas efficaces, arrêtez-vous ! Autrement, vous serez frustrés et vous n’avancerez pas
III) Après la prépa :
Oui il y a une vie après la prépa…dont il faut pleinement profiter :)
Organisation : Temps de travail & hygiène de vie
I) Tout au long de l’année :
Personnellement, j’avais essayé d’adopter une routine de travail. En termes d’horaires, en semaine, je faisais environ 1h30 heures de maths, 1h30 d’AEH, 45 minutes d’anglais, 20 minutes d’espagnol et environ 45 minutes de philosophie une fois tous les deux jours. Le weekend, j’en profitais pour consacrer un peu plus de temps aux maths (2h30 par jour), à l’AEH (2h30) et aux langues avec 1 heure pour l’anglais et 30 minute pour l’espagnol. La quantité de travail en philosophie était équivalente le weekend. Cette quantité de travail doit être adaptée en fonction de vos besoins. Vous déterminerez l’organisation qui vous conviendra le mieux après une période de tâtonnement au début de la première année.
Je pense qu’il faut distinguer, dès le départ, les matières de « long terme » (Langues, Culture Générale et AEH dans une moindre mesure) et les matières de « court terme » (Maths). Au début de la prépa, je conseille de mettre l’accent sur les matières de long terme (langues et l’AEH) et, au fur et à mesure que la date du concours approche, rééquilibrer votre travail au profit des maths. En effet, contrairement aux langues et à l’AEH, les mathématiques nécessitent l’acquisition de réflexes qui relèvent en partie de la mémoire à court terme (une forme de « bachotage » ou tout simplement réflexes mathématiques). Même si la philosophie peut être considérée comme une matière de long terme, étant donné que le thème du concours n’est communiqué qu’au début de la 2ème année, je pense qu’il faut se focaliser sur cette matière en 2ème année uniquement.
Il est également essentiel d’adopter une hygiène de vie saine et de dormir suffisamment. C’est important d’établir le plus rapidement une routine en se couchant à une heure fixe et relativement tôt de préférence. Personnellement, je m’efforçais de me coucher à 23h00. J’étais parfois frustré de voir des amis dormir moins longtemps mais chacun à un rythme qui lui est propre et chercher à le modifier sera forcément contre-productif.
II) Pendant les vacances d’été :
Les vacances d’été sont très importantes dans votre parcours de préparationnaire. Prenez le temps de vous reposer et de vous changer l’air. Si vous pouvez vous rendre dans un pays anglo-saxon et concilier l’utile (parler anglais) à l’agréable (profiter), c’est l’idéal. J’ai personnellement pris 10 jours de vacances.
En dehors de ces vacances et de quelques sorties de temps en temps, j’ai personnellement décidé de beaucoup travailler l’été. Je considérais que j’avais beaucoup de retard à rattraper par rapport à l’objectif que je m’étais fixé. Je pense avoir, en moyenne, 8 heures par jour pendant les vacances. J’ai décidé de me concentrer sur les « matières de long terme » pendant l’été (AEH et langues). Concrètement, j’ai consacré ~3h30 heures à l’AEH, ~2 heures à l’anglais, ~1 heure à l’espagnol et le reste du temps réparti de façon équitable entre les maths et la philosophie. Je pense que c’est important de prendre de l’avance, dans certaines matières, sur le programme de 2ème année, surtout si on vient d’une petite prépa (dans certaines prépas, les professeurs couvrent l’intégralité du programme en 1ère année afin de se concentrer sur les concours blancs en 2ème année). J’ai décidé de prendre de l’avance en AEH parce que je pense que, contrairement aux maths, c’est beaucoup plus simple de travailler cette matière seul. Cette stratégie m’a permis de me concentrer sur les maths et la philosophie en 2ème année. Il est indispensable je pense de travailler pendant l’été. Si vous y consacrez assez de temps, croyez-moi vous ressentirez une nette différence entre votre niveau en fin de 1ère année et votre niveau en début de 2ème année.
III) Trois mois avant les concours :
Les mois qui précèdent le concours sont déterminants. C’est pourquoi, il faut s’organiser afin d’être le plus efficace possible. Personnellement, je ne raisonnais pas en termes d’heures de travail mais plutôt en termes de tâches. J’ai mis l’accent durant ces derniers mois sur les matières de « court terme ». Je m’étais fixé l’objectif suivant : 2 sujets de maths (1 sujet EM/EDHEC et 1 sujet HEC/ESSEC) que je ne rédigeais pas entièrement, c’est-à-dire que si je pensais connaître la réponse à une question je la sautais (~1h30 par sujet), 2 sujets d’AEH (seulement le plan détaillé en ~20/30 min), environ 45 minutes de philo (revoir les sujets corrigés sur le thème de 2ème année avec le professeur en fin d’année), 30 minutes d’anglais et 30 minutes d’espagnol (tous les deux jours). Le temps consacré aux langues visait uniquement à maintenir le niveau que j’avais atteint. Essayez de faire en sorte d’alterner les matières afin de rendre la préparation moins pénible.
Définir la veille au soir votre to-do pour le lendemain. Cela permet de débuter la journée de façon efficace et c’est également plus stimulant psychologiquement lorsqu’on termine une tâche et que l’on se dit « DONE ! » dans sa tête. L’importance de la psychologie ne doit pas être sous-estimée !!!
Le principal risque lors de cette dernière ligne droite, c’est d’avoir l’impression d’être submergé ! Sachez que vous n’aurez jamais le temps de tout revoir. Vous devez donc prioriser et faire en sorte de ne pas céder à la panique.
Conseils par matière :
AEH/Economie :
Notes obtenues :
- Au concours : 20 (ESCP), 15 (HEC), 13 (ESSEC)
- Tout au long de l’année : 8 (début ECE1) et 12,2 (fin ECE2)
En économie, je vous conseille de faire un maximum de sujets corrigés parce que cela permet d’identifier les connaissances qui sont vraiment utiles lors des épreuves. Je pense qu’on peut affirmer que seul environ 30% du cours est utile. Grâce à ces sujets corrigés, vous apprendrez également à problématiser un sujet de façon efficace (!!!), ce qui permet d’avoir au moins un 13 sur 20. Un hors-sujet ou un sujet mal problématisé avec des connaissances solides vous rapportera une note nettement inférieure à celle obtenue par un étudiant qui manquait de connaissances mais qui a su problématiser le sujet. Vous allez rapidement vous rendre compte que les sujets sont assez récurrents. Par exemple, l’année dernière le sujet de l’ESSEC était déjà corrigé dans le Bréal et cette année à l’ESCP il y avait également un sujet équivalent corrigé dans le Bréal. C’est donc essentiel de connaître les principaux sujets et de suivre l’actualité économique et les débats existants. En plus d’orienter votre effort, suivre l’actualité, vous permettra de trouver des accroches percutantes à vos dissertations :). Etant donné les événements actuels (menace de barrières protectionnistes de la part de Donald Trump etc.), je ne serai pas étonné si un sujet sur le libre-échange/protectionnisme tombait cette année. Un autre sujet sur le thème de la croissance inclusive n’est pas à écarter (inégalités économiques). En tout, j’avais personnellement fait, au moins, 60 sujets. Après ça je pense qu’on a presque tout vu :).
En termes de préparation, je vous conseille de préparer deux types de fiches :
1. Des fiches décrivant les principales théories économiques (dotations factorielles, relance keynésienne avec le levier budgétaire et monétaire, effet d’éviction, illusion monétaire, inflation, théorie quantitative de la monnaie, taux de change, division du travail, zone monétaire optimale etc.). Il faut maîtriser ces théories le plus rapidement possible. Contrairement aux autres données, ces théories sont « immuables » (i.e. elles ne vont pas changer entre le début et la fin de votre prépa). Elles n’auront donc pas besoin d’être mises à jour. De plus, l’idéal c’est d’apprendre le titre des grands classiques d’économie, ainsi que leur date de publication (Keynes 1936 Théorie générale de l’emploi, Adam Smith 1776 La richesse des nations etc.). Ce niveau de précision est valorisé lors du concours alors même qu’il ne nécessite pas un effort important.
2. Des fiches contenant des dates et des données chiffrées qui, elles, peuvent rapidement évoluer :
a. Exemples de données : PIB et taux de croissance des principales puissances économiques, taux de chômage (pays anglo-saxons VS France et pays du sud de l’Europe), niveau d’endettement public, solde commerciale de la France, principaux pays excédentaires et déficitaires, budget de l’Union Européenne dont la PAC, le chiffre d’affaires et la capitalisation boursière des plus grandes entreprises, taux de marge moyen des entreprises etc.
b. Exemples de dates importantes : Mouvement des enclosures (début propriété privée), Abolition des “Corn Laws”, Sherman Antitrust Act, Création de la FED, début de l’ère Meiji au Japon, le New Deal, le Glass Steagall Act, dates liées à la construction européennes, accords de Bretton Woods, OMC, entrée de la Chine à l’OMC, 2 chocs pétroliers, passage au change flottant, « Big Bang » (Election Thatcher et Reagan), élection de F. Mitterrand et la vague de nationalisations, crise asiatique, bulle de l’internet, crise de 2008, crise de la dette en Europe etc. Afin de faciliter la mémorisation de ces dates, voir ci-dessous la section sur l’optimisation de la mémoire.
En ce qui concerne la structure de mes arguments, j’avais adopté un réflexe qui je pense est utile en économie : (1) Présenter une théorie économique ou un phénomène en citant l’auteur et en expliquant les mécanismes économiques à l’œuvre, (2) l’illustrer avec un exemple historique (apparemment 50% des membres du jury à HEC sont des historiens) et ensuite avec (3) un exemple contemporain (d’où l’importance de suivre l’actualité économique). Je m’étais personnellement abonné à Alternatives Economiques et je lisais régulièrement The Economist (pour l’anglais et l’économie). Je vous conseille vivement de le faire surtout en 1ère année où vous aurez plus de temps libre.
- Exemple de structure sur l’importance du protectionnisme: je vais (1) décrire la théorie du protectionnisme éducateur de F. List, (2) citer des exemples historiques des Etats-Unis (cf “McKinley tariff” avec des droits de douane ~50%, puis “Underwood tariff ” rabaissant à ~25%), de l’Allemagne et du Japon durant la révolution industrielle (voir les “latecomers” d’Alexander Gerschenkron) et enfin (3) décrire les stratégies plus récentes que des pays comme la Chine ont adoptées. J’essayerais de citer également des articles majeurs comme The Visible Hand (The Economist) ou The rise of State capitalism (The Economist)
S’agissant de la micro-économie, je conseille de ne pas trop y consacrer de temps puisque les calculs ne sont pas ou très peu valorisés dans les dissertations. Veuillez cependant à suivre attentivement en cours et à surtout retenir l’aspect qualitatif des calculs (distinction entre biens supérieurs et bien inférieurs, arbitrage travail/loisir etc.). Si vous êtes admis à l’ESCP, la micro-économie deviendra utile lors des oraux mais vous aurez à ce moment-là suffisamment de temps pour vous y préparer.
Mathématiques :
Notes obtenues :
- Au concours : 20 (ESSEC2), 18,6 (ESSEC1), 12,6 (HEC)
- Tout au long de l’année : 15 (début ECE1) et 12,2 (fin ECE2)
En Maths, il faut au moins maîtriser le cours et connaître par cœur l’ensemble des formules. Je pense que les démonstrations des preuves ne sont, cependant, pas essentielles à moins de viser ESSEC, HEC. En effet, si vous ciblez ces deux écoles, il faut se familiariser avec les preuves et essayer de comprendre les techniques de résolution. Ce n’est en revanche pas utile d’apprendre par cœur les preuves même si vous cela implique d’avoir des notes plus faibles en colle. J’ai personnellement toujours eu des notes assez faibles en colles de maths et j’ai décidé de les assumer en expliquant ma stratégie à mon professeur. J’avais souvent 12 (une preuve que je n’arrivais que rarement à démontrer et un exercice globalement réussi). C’est un exemple d’arbitrage à long terme qui s’est fait au détriment de mes notes tout au long de l’année.
En termes d’exercice, en première année je travaillais essentiellement à partir du cours de mon professeur. En 2ème année, j’ai commencé à travailler sur le livre rouge MATHS ECE pendant les 5 premiers mois (les exercices sont décomposés en sous-parties plus simples à traiter). Dès que l’essentiel du cours avait été abordé, j’ai commencé à m’entraîner avec les sujets corrigés de Pierre Veuillez (cf lien du site). Je faisais une épreuve de type EDHEC ou EM (afin “d’assurer mes arrières”) et une ESSEC ou HEC. Si vous n’êtes pas confiant, je vous conseille de vous focaliser sur les épreuves ESSEC 2 parce qu’elles sont reprises par l’ensemble des écoles du top 5, ce qui est donc plus rentable. Les épreuves EM et EDHEC sont assez répétitives, vous pourrez donc à terme facilement deviner/anticiper les réponses.
En revanche, les épreuves ESSEC et HEC présentent des exercices qui sont vraiment différents et qui nécessitent donc une maîtrise approfondie des concepts mathématiques. Tout comme les autres épreuves, il existe, cependant, des astuces qui sont plus ou moins récurrentes. C’est la raison pour laquelle, j’avais préparé une fiche astuces que je complétais à chaque fois que je tombais sur une technique que je trouvais utile. Afin d’exploiter au mieux ma mémoire, je revoyais chaque astuce environ 2 semaines après l’avoir vu pour la première fois. Je pense que laisser un tel délai est utile afin de s’assurer que la compréhension de la technique est profonde et qu’elle est correctement mémorisée. J’ai passé en revue l’ensemble des fiches astuces que j’avais accumulées la veille des concours afin de me rafraîchir la mémoire.
Les maths ont toujours été mon point fort. J’avais souvent des notes proches de 20 aux épreuves EDHEC/EM tout au long de l’année. En revanche, lors de ma première épreuve de type HEC/ESSEC en 2ème année de prépa, je suis tombé de haut puisque j’ai obtenu un 9/20. Il me restait encore plusieurs mois et j’ai essayé de ne pas baisser les bras. Au concours, j’ai obtenu 20/20 à l’épreuve d’ESSEC 2 et en moyenne 16/20 à HEC 1 et ESSEC 1. Le travail et la persévérance ont donc clairement porté leurs fruits :).
Langues :
Notes obtenues :
Anglais :
- Au concours : 13,4 (CCIP)
- Tout au long de l’année : 11,2 (début ECE1) et 14,5 (fin ECE2)
Espagnol :
- Au concours : 13,6 (CCIP)
- Tout au long de l’année : 9 (début ECE1) et 14,52 (fin ECE2)
En langues, je faisais beaucoup de traductions vers le français parce que je faisais énormément de fautes de français et que j’avais souvent du mal trouver l’équivalent français des différentes expressions. Je cherchais donc à limiter la casse sur cette partie de l’épreuve.
Je pense, en revanche, que c’est stratégique de se concentrer sur la partie essai (60% de la note en CCIP). Cela implique d’apprendre du vocabulaire et de se renseigner sur la civilisation et l’actualité des pays concernés. Une telle préparation vous permettra également de travailler l’oral de langue puisque le vocabulaire et la structure sont similaires. Il faut profiter de la première année pour accumuler du vocabulaire et se renseigner sur ces civilisations. C’est un processus de long terme qui vous permettra de vous concentrer sur les autres matières en 2ème année. Je vous conseille de vous préparer (1) des fiches de vocabulaire sur une feuille avec d’un côté la tournure en français et de l’autre la traduction, (2) des fiches de connecteurs logiques/expressions complexes qui vont permettront de structurer votre essai et de vous démarquer et (3) des fiches sur la civilisation avec des notions et des chiffres clés (Common Wealth, mouvement indépendantiste de l’Ecosse, Brexit, obésité aux Etats-Unis, port d’arme, Super-Pac etc.). C’est important de revoir les fiches de vocabulaire de façon régulière.
Je conseille vivement l’application The Economist qui m’a permis d’atteindre un très bon niveau d’anglais que ce soit à l’écrit ou à l’oral et ce alors même que je n’étais jamais parti dans un pays anglo-saxon. Cette application m’a également permis de rentabiliser mon temps de transport. L’avantage de l’application c’est qu’elle permet à la fois d’écouter la version audio d’un texte et d’en consulter le script. Afin de tirer le maximum de ces articles, j’écoutais d’abord la version audio et j’essayais de résumer sur une feuille ce que j’avais compris de l’enregistrement. Une fois l’enregistrement terminé, je comparais mes notes au script et attendais le verdict ^^. C’est finalement un exercice proche de celui de la colle de langue qui vous aidera à acquérir les bons réflexes.
Philosophie / Culture Générale :
Notes obtenues :
Philosophie :
- Au concours : 16 (HEC)
- Tout au long de l’année : 9,5 (début ECE1) et 9,5 (fin ECE2)
Culture générale :
- Au concours : 8 (CCIP)
- Tout au long de l’année : 9 (début ECE1) et 10,2 (fin ECE2)
Comme quoi on peut également avoir de très bonnes surprises aux concours ! Je pense sincèrement que j’ai en partie bénéficié d’un facteur chance puisque le sujet d’HEC était proche d’un sujet que mon professeur de philosophie avait abordé en cours. Globalement, je ne pense pas être la meilleure personne pour parler de cette matière étant donné mes résultats tout au long de l’année ! En revanche, si j’avais un conseil ce serait de mettre l’accent sur la philosophie en 2ème année (surtout si vous avez des difficultés dans d’autres matières), puisque vous aurez enfin accès au thème du concours. Pour ce faire, je vous conseille de vraiment vous approprier les sujets corrigés que votre professeur vous proposera en fin d’année. Travaillez-les sérieusement et vous finirez par apprendre à mieux problématiser et vous pourrez même, comme ce fût mon cas, vous en inspirer lors du concours.
Prise de parole en public & entretiens de personnalité:
Afin d’améliorer mon élocution et de faire disparaître mon fameux « accent de banlieusard », j’ai décidé de porter une attention particulière à mes prises de parole en public. C’est une qualité essentielle lors des oraux et c’est un travail de longue haleine qui vous servira tout au long de votre vie. J’ai commencé à suivre de façon régulière plusieurs chaînes d’information et les débats politiques. C’est très utile de s’inspirer des Hommes politiques qui maîtrisent vraiment l’art de communication que ce soit en termes de fond ou de forme (gestuel). Je répétais parfois à haute voix leurs envolés lyriques afin de me les approprier. Un peu plus bizarre, j’ai également commencé à corriger dans ma tête les erreurs de tous ceux avec qui je discutais et ce afin d’éviter de faire moi-même cette erreur. Cette rigueur m’a beaucoup aidé et mon niveau s’est rapidement amélioré. Enfin, j’ai cherché à multiplier les débats/échanges informels avec mes amis lors des dîners par exemple tout en m’imposant un certain niveau d’exigence en termes de vocabulaire. Ces échanges m’ont progressivement permis de me débarrasser de cet accent de « banlieusard » en quelques mois et de devenir plus éloquent.
En ce qui concerne, les entretiens de personnalité, voici quelques conseils en vrac:
- Lors des simulations d’entretien, demandez à être filmé (la vidéo vous sera bien sûr uniquement destinée). Cela vous permettra de revoir votre prestation et de mieux comprendre le feedback des membres du jury que ce soit en termes de fond ou de forme. Je ne sais pas pourquoi les professeurs ne proposent pas de façon systématique aux candidats d’être filmés…
- Préparez un “elevator pitch” (une courte présentation de votre parcours) et restez flexible si le jury vous interrompt très tôt et qu’il décide d’approfondir un des points que vous avez mentionnés ou de mener la discussion à sa guise. Il est essentiel en revanche de préparer une trame claire. J’avais personnellement opté pour 1) une courte présentation de qui vous êtes (e.g. nom, prénom, âge, ville d’origine, éventuelle double culture) et de votre parcours (type de prépa, ville d’origine, éventuelle double culture), 2) une brève description de votre projet professionnel ou du moins des domaines (secteur ou fonction) qui pourraient vous intéresser (e.g. finance, économie, marketing, data science, relations internationales) et des qualités requises que vous possédez que vous devrez illustrer avec des expériences associatives, académiques et si c’est le cas professionnelles, 3) une éventuelle description de vos autres centres d’intérêts que vous n’avez pas déjà mentionnés (e.g. sport, projets sociaux, débating, cuisine)
- Préparez-vous à répondre à la question “pourquoi vous (vs autres candidats)?” Pour ce faire, vous pouvez préparer en amont une liste de 3–4 raisons pertinentes et leurs illustrations (e.g. qualités, adéquation de votre projet ou de votre personnalité avec l’ADN de l’école etc.).
- Préparez une liste de 2–3 défauts et 1–2 échecs marquants: C’est une question relativement récurrent et les membres cherchent ici à comprendre votre capacité à prendre du recul et surtout à vous inscrire dans une logique d’amélioration continue. Concernant les défauts, essayez de sélectionner des défauts qui ne sont pas “rédhibitoires” et qui, si possible, sont le pendant d’une qualité (e.g. l’entêtement est le pendant fortes convictions) et surtout sur lesquels vous travaillez! Quant aux éventuels échecs, vous devez avant tout décrire votre réaction face à ces derniers et les leçons que vous avez tirées et qui vous aident aujourd’hui.
- Préparez-vous à répondre à la question “pourquoi nous (l’école)?” en vous renseignant sur l’école, les associations présentes, les spécialisations et les partenariats académiques internationaux. Cela permettra notamment d’alimenter vos réponses à la question “pourquoi nous?” Vous pourrez vous démarquer si vous pouvez y répondre de façon préciser en mentionnant le nom de 2–3 associations et les spécialisations et échanges académiques qui pourraient vous intéresser.
- Préparez-vous à commenter l’actualité générale et l’actualité des domaines qui vous intéressent (e.g. économie, nouvelles technologies, sport). Il est important ici d’éviter les sujets qui pourraient être sensibles et de commenter de façon succincte et équilibré cet événement, c’est à dire en présenter le pour et le contre.
- Toujours poser, à la fin de l’entretien, des questions aux membres du jury s’ils vous en donnent la possibilité ! Préparez une liste d’au moins 3 questions génériques avant l’entretien. Faites-en sorte que ces questions soient aussi pertinentes que possibles (ouverture d’un nouveau campus, nouveau partenariat, nouveau directeur etc.). N’hésitez pas à contacter des étudiants de l’école afin de mieux comprendre la stratégie de l’école. L’idéal c’est de venir avec ces 3 questions et de les adapter lors de l’entretien. Ce que je faisais personnellement, c’est prendre des notes sur les membres du jury lorsqu’ils se présentent au début de l’entretien. J’essayais ensuite de trouver rapidement 1 ou 2 questions personnalisées. Si aucune question personnalisée ne vous vient à l’esprit, vous pourrez toujours vous rabattre sur les 3 questions génériques que vous aviez en tête.
Exploiter pleinement votre mémoire :
Je me suis rendu compte qu’un élément important de ma réussite a été ma tentative d’optimisation de ma mémoire. Il est essentiel de comprendre comment votre mémoire fonctionne. J’ai personnellement une mémoire visuelle. J’ai donc besoin de dessiner des “mind maps” afin de pouvoir mémoriser de façon efficace. Une mind map est un diagramme qui connecte plusieurs éléments de façon visuelle (cf voir screenshot en annexe). Cet exercice s’est avéré très utile et je pense que c’est une gymnastique qui m’a aidé dans mes dissertations. En effet, le principe d’une dissertation c’est de mobiliser des connaissances relevant de plusieurs chapitres. S’habituer à raisonner en termes de mindmap permet de structurer en quelque sorte sa mémoire de cette façon. A l’heure des smartphones, vous pouvez également utiliser des applications. J’utilise personnellement une application gratuite qui s’appelle SimpleMind+.
Quelques exemples de mindmap:
- Soldes extérieurs : Balance commerciale + Revenus des invisibles = (Solde des transactions courantes) + Balance de capitaux ( = Solde « intermédiaire » de la balance des paiement ») + Variation des réserves de change de la banque centrale ( = solde de la balance des paiements)
- Le compte de résultat d’une entreprise : CA > Valeur ajoutée > Marge brute > EBITDA > EBIT > Résultat net avant impôt (courant et exceptionnel) > Résultat net
Dans le prolongement des mindmaps, j’ai rapidement développé la réputation “du mec qui écrit tout sur des bouts de papier” (pas très écolo je sais ^^). En effet, afin de mémoriser plus facilement ce que j’entends, en plus de mes notes structurées (que je conserve), je note en vrac ce qui est dit (par mes professeurs, par mes camarades, par les chaînes d’information etc.). Cela me permet de mieux retenir ces nouvelles informations et de les connecter à mes connaissances actuelles. C’est pour moi une sorte d’écoute active qui m’incite à rester concentré lors d’une intervention. La pire des choses en prépa ce serait de ne pas exploiter pleinement les cours en classe!
Associer des dates historiques entre elles m’a également beaucoup aidé. 1492: prise de Grenade et “découverte” de l’Amérique. 1776: Publication de la Richesse des nations et déclaration d’indépendance des Etats-Unis etc.
Je me suis également rendu compte que le fait de préparer, avant de me coucher, une courte liste de tout ce que j’avais appris dans la journée m’aidait énormément en termes de mémorisation. Le lendemain matin, je me levais et revoyais cette liste ce qui m’aidait à mieux cristalliser dans ma mémoire ces connaissances. Je répétais cette exercice à des intervalles relativement réguliers (1 semaine après et 2 mois après) afin de rafraichir ma mémoire et m’assurer d’avoir réellement assimilé ces connaissances.
Le secret de l’efficacité? Le tâtonnement… Essayez plusieurs techniques et trouvez celle que vous convient le plus!
Comment rester motivé ?
L’inconvénient des marathons c’est qu’ils sont par définition plus longs… Au-delà de la performance académique, il est donc essentiel de trouver des façons de se motiver tout au long de la prépa. Voici, personnellement, quelques conseils qui m’ont aidé à surmonter ces baisses de motivation que l’on peut connaître:
- S’entourer des bonnes personnes: des étudiants qui envoient des ondes positives et qui partagent votre ambition. L’entraide académique et le soutien psychologique sont essentiels
- Se focaliser avant tout sur les progrès réalisés et non pas sur le chemin qui reste à parcourir. Même si ce n’était pas toujours facile, je m’efforçais personnellement d’interpréter chaque note faible comme une opportunité de m’améliorer avant le concours
- Participer à des événements inspirants: Témoignages d’anciens étudiants, conférences etc. Ces événements sont très utiles puisqu’ils permettent de vous projeter après la prépa et de commencer à identifier ce qui pourrait vous intéresser. Avoir un objectif plus important que le concours ne peut que vous aider ! Afin de trouver de l’inspiration, j’ai par exemple assisté à plusieurs conférences organisées par les Mardis de l’ESSEC
- Mettre les choses en perspective: 2/3 ans ce n’est rien à l’échelle d’une vie, alors même que l’apport lui vous aidera tout au long de votre carrière et… de votre vie j’ai envie de dire :)
“You have the answer”
Bon courage! “You have the answer”! Mais n’oubliez pas une chose, il y a une vie après la prépa et ce quelle que soit l’issue des concours :)
N’hésitez pas à partager cet article et à partager vos questions et remarques éventuelles!
Un grand merci à tous mes professeurs et camarades qui m’ont accompagné durant cette période. Votre aide a été très précieuse!
Originally published at www.facebook.com on March 25, 2018.
Annexes: